mardi 12 mars 2013

Développement personnel avec la Bible


Le Sens de la Consommation :

Nous sommes des êtres humains, et ce qui caractérise l'espèce humaine est quelque chose de tout à fait particulier : l'être humain est un être dans le besoin.
Le généticien Albert Jacquard disait lorsque nous naissons nous sommes autant accomplis qu'à nos 9 mois... Nous sommes dans le besoin, besoin d'un lait, besoin de la mère, besoin de l'autre et même d'une rampe d'escalier pour l'apprentissage de notre marche.

En somme, à cette étape de notre vie nous sommes condamné physiquement à avoir besoin de quelque chose ou quelqu'un. En réalité, l'enjeu est bien plus que physique, il est aussi affectif. La succion chez l'enfant relève le rapport de dépendance potentielle chez l'humain à satisfaire son besoin, ce peut se traduire comme : « je n'ai pas de biberon, mais j'ai mon pouce pour satisfaire ma dépendance ».
Idem, pour le lait maternel donné à son enfant. Au-delà de l'aspect physique, il y a l'habitude de la présence de l'autre par le contact physique, qui marquera le besoin d'affection de l'individu. Habitude ancré chez l'humain qui expliquera (certainement) son addiction ou l'autre, ou dit autrement, sa peur de la solitude. Il y a donc, pour tout être, besoin physique (nourriture) et pour nous humains, besoin affectif (autrui).

Ces réalités sont si vraies et si ancrés, que la société de consommation (les marketeurs pour ne pas aller plus loin..) ne repose que sur elles. Comment ? En les amplifiant. L'enfant n'est pas capable de se maîtriser, l'adulte si. Le problème est que le dernier pense souvent comme le premier, c'est-à-dire qu'il assouvit, il ne pense pas. Il pense après avoir assouvi « Pourquoi j'ai acheté ça? Pourquoi j'ai couché avec lui ?..» et par extension prophétique : « pourquoi j'ai le diabète et j'ai divorcé ? »
La société de consommation joue sur ces fibres de l'être pour nous rendre dépendant. 
 
Alors quoi ? Il faut renoncer à son humanité ? Ne plus consommer ? Devenir un ermite ou vivre sans argent comme cette allemande de 69 ans, Heidemarie Schwermer ? En réalité la consommation et le problème et la solution. Il faut reconnaître ses dépendances physiques (nourriture, sexe) et affectives (famille, aide, autrui) mais les reconnaître en les respectant.
C'est-à-dire je me respecte, donc je mange sainement pour mon corps, si je fais le ramadan je privilégie le sens de la nourriture à la nourriture sans sens (gloutonnerie). Je te respecte donc je ne vais te nourrir de pizzas. J'ai besoin de ton soutien qui que tu sois mais je dois avoir moins de fierté pour pouvoir accepter tes critiques et tes remarques, tant qu'elles ne sont pas gratuites.

Ensuite vient la maîtrise, on ne peut pas maîtriser si on n’a pas reconnu quoi maîtriser. La nourriture pour commencer, le moteur même de notre corps. On évitera le fast food, manger vite c'est toujours manger trop vite, le fast annule le sens du food. Un repas devrait durer en moyenne 20 minutes. Bref, manger modérément sans excepter sa modération. Que faire pour l'affectif ?...Toutes les traditions philosophiques et spirituelle invite l'Homme a façonner son ego, son moi.

Pourquoi faire tout ça ? Pour rétablir l'humanité en nous, et moins ressembler à l'animal qui vit par ses instincts mais dans une période où la négation et la manipulation des sexes et du sexe fait rage c'est une gageure en soi. Allons en profondeur, la surconsommation ne se limite pas à l'excès de sexe et de nourriture, elle est affaire tant quantitative que qualitative et extensible par catégories. C'est-à-dire qu'on peut consommer des livres, on peut consommer des films, des conférences etc...
Alors certains diront ? « Si j'ai tant de besoins je vais les satisfaire ! » tel est le credo sous-jacent actuel. « Je fais ce que je veux ». L'impératif kantien est « tu dois donc tu peux » est-ce que vous devez acheter tout ce que vous achetez ? Est-ce que vous avez besoin de tous ses amis sur facebook? Bref, est-ce que vous êtes déjà sûr de savoir ce que vous voulez ? Ou est-ce qu'on ne vous fait pas vouloir ce que «vous voulez »?
Répondre à ses questions c'est commencer à voir les pas du chemin de la paix.

« Ne sois pas juste à l'excès, et ne te montre pas trop sage: pourquoi te détruirais-tu?
Ne sois pas méchant à l'excès, et ne sois pas insensé: pourquoi mourrais-tu avant ton temps?» Ecclésiaste 7:16-17

En conclusion : Soyons aussi vigilent que bon, et aussi ferme que bon. 


L'immense sociologue, Jean Baudrillard disait : "On donne à consommer de la Femme aux femmes, des Jeunes aux jeunes, et, dans cette émancipation formelle et narcissique, on réussit à conjurer leur libération réelle. Ou encore : en assignant les Jeunes à la Révolte ("Jeunes = Révolte") on fait d'une pierre deux coups » Jean Baudrillard - 1929-2007 - La Société de consommation - Denoël - 1970, page 216

En synthèse : Est-ce que l'on consomme pour se consumer ou est-ce que l'on consomme pour se développer ? Est-ce que l'on vit pour être en paix ou est-ce que l'on vit pour être en paye ?..

P.S : N'hésitez pas à relever les fautes d'orthographe 

Yann.B, responsable du Département jeunesse

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